La si belle unité de la majorité, célébrée sans relâche par l’UMP depuis dimanche soir, va être mise à rude épreuve par les derniers arbitrages sur les investitures aux élections législatives.
Parmi les cas litigieux, deux restaient hier soir toujours en suspens, à l’issu de l’ultime réunion de la commission nationale d’investiture (CNI) de l’UMP. Rachida Dati et Henri Guaino, deux figures du sarkozysme, souhaitent faite leur entrée à l’Assemblée nationale. Ils n’ont ni l’un ni l’autre obtenu satisfaction.
Depuis plusieurs mois, l'ancienne garde des Sceaux, maire du VIIe arrondissement, martèle qu'elle est «légitime» dans la 2e circonscription de Paris qui lui aurait été promise en 2008 par le chef de l'Etat et que François Fillon, jusque-là élu dans la Sarthe, se serait indûment appropriée. Dans ce combat, Rachida Dati a longtemps pu compter sur la bienveillance du chef de l'UMP, Jean-François Copé.
«Quoi qu'il arrive». Mais hier, son cas n'a même pas été évoqué lors de la CNI où siégeait très exceptionnellement le Premier ministre. Pour mettre à exécution sa menace, maintes fois réitérée, de se présenter «quoi qu'il arrive» dans son arrondissement, Rachida Dati serait donc condamnée à une candidature dissidente.
Imperdable. Pour les membres de la CNI, le cas Guaino est tout aussi embarrassant. Le conseiller spécial du chef de l'Etat n'a jamais caché qu'il souhaitait devenir député. Mais il s'interdisait