Atterrissage risqué. Jean-Luc Mélenchon devait annoncer hier où il serait candidat aux élections législatives. L'ex-candidat Front de gauche à la présidentielle se donne encore jusqu'à samedi pour ouvrir le parachute. Une certitude : il ira conquérir un siège de député. Où ? L'ancien sénateur PS de l'Essonne n'a pas encore arrêté son point de chute. Après s'être annoncé «peut-être» à «Paris ou à Marseille», avoir laissé courir son nom dans les Bouches-du-Rhône ou dans l'Hérault, les vents dirigent plutôt l'eurodéputé vers la 11e circonscription du Pas-de-Calais, celle de Hénin-Beaumont, face à Marine Le Pen. «Ce n'est plus de la rage, c'est de l'amour ! a réagi la présidente du Front national auprès de Libération. Il donne l'impression de quelqu'un qui cherche une circonscription pour exister, alors que les électeurs, à la présidentielle, l'ont renvoyé là où il est. C'est un peu grotesque… C'est un colosse aux pieds d'argile.»
Durant la campagne présidentielle, le match Mélenchon - Le Pen a été rude. Engagé dans une stratégie «Front contre Front», le premier n'a cessé de pourfendre la seconde, la qualifiant tour à tour de «semi-démente», de «bête malfaisante» ou de «chef à la ramasse»… Certes, avec ses 17,9%, Le Pen a fini devant lui (11,1%) le 22 avril. Mais Mélenchon reste fier de lui avoir, dit-il, fait «baisser les yeux» lors d'un débat sur France 2 où la candidate a refusé de s'ad