Pour les législatives, François Bayrou pratique l'ouverture au centre. Les futurs candidats partiront à cette élection non sous l'étiquette Modem, mais sous celle du «centre pour la France». Une manière pour lui d'ouvrir la porte à ceux qui l'ont soutenu durant la présidentielle avant d'être déstabilisés par l'annonce de son vote en faveur de François Hollande. Près de 500 candidats partiront à la bataille sous cette dénomination, dont une moitié issue des rangs du Modem et l'autre d'horizons divers.
«Liberté». «Il faut au Parlement un courant politique nouveau qui soit à la fois indépendant et positif, qui dise non à la participation complaisante, non à l'opposition de principe et oui à l'esprit de responsabilité et d'unité nationale», a déclaré, hier lors d'une conférence de presse, l'ancien candidat à l'élection présidentielle, qui a recueilli 9,1% des voix. Pour lui, cette force ne peut être que le centre. Il n'a pas exclu une alliance avec le Nouveau Centre à l'Assemblée nationale au cas où les deux formations ne pourraient constituer des groupes à elles seules.
Bayrou en est convaincu. Sa décision de l'entre-deux-tours a contribué à renforcer l'indépendance du courant qu'il dirige, ce dont il a fait un maître mot depuis 2007. «Jusqu'à maintenant, le centre ne se concevait qu'à droite. Jamais, depuis des années, il n'avait pu faire la preuve d'une vraie indépendance, d'une vraie liberté de décision, fondée non pas sur des arrière-pen