Membre du «comité stratégique» de l'UMP chargé de préparer les élections législatives, Guillaume Peltier est considéré comme la «révélation» de la campagne de Nicolas Sarkozy. Ex-bras droit de Philippe de Villiers après un bref passage par le Front national, il est proche de Patrick Buisson, le conseiller qui a théorisé la campagne «droitière» de Nicolas Sarkozy. Jean-François Copé et Brice Hortefeux avaient fait de ce spécialiste des enquêtes d'opinion la cheville ouvrière de la «cellule riposte» de l'UMP. Candidat à Tours(Indre-et-Loire), Peltier défend l'idée que l'UMP doit tenir, aux législatives, la même ligne de campagne que pour la présidentielle. Et voit Jean-François Copé en «leader naturel» pour mener la droite à la «victoire» au scrutin de juin.
Cette fois, Nicolas Sarkozy n’a pas siphonné les voix du FN, comme il l’avait fait en 2007. Est-ce un échec de la ligne Buisson ?
Absolument pas. Il y a un an, jour pour jour, Nicolas Sarkozy était éliminé du second tour. Les sondages le créditaient de 18% à 19% des intentions de vote, derrière DSK, Hollande et Le Pen. Cette campagne lui a permis de passer de 22% début février à 27% le 22 avril. Et d'à peine 40% à 48,5% au second tour. On n'efface pas d'un coup de baguette trente ans de politiques absurdes et laxistes. Si Sarkozy avait eu cinq ans de plus [au pouvoir], on aurait eu des résultats, en 2017, totalement différents. On était au milieu du gué. Il a été président dans une