«Il ne suffit pas de sauter sur sa chaise tel un cabri en bêlant "croissance, croissance, croissance !"», nous disent les dirigeants de l'UMP, paraphrasant le général de Gaulle, «encore faut-il indiquer les moyens de la faire advenir». Exhortation légitime, à laquelle les socialistes répondent avec précision.
Pour retrouver la croissance en Europe, selon eux, il faut en premier lieu mettre effectivement en œuvre les politiques communes, élaborées par la Commission européenne et approuvées par le Parlement, qui dorment aujourd’hui dans les tiroirs, faute de volonté politique et donc de moyens.
Je pense par exemple à l’Europe de l’Energie, chère à Jacques Delors. Chaque année, les Européens déboursent 400 milliards d’euros pour payer leur pétrole et leur gaz. Cette facture peut et doit être considérablement réduite. Une «feuille de route» existe - Energie 2050 - pour assurer notre indépendance énergétique et accélérer notre transition vers une économie sobre en carbone.
Elle préconise d’investir massivement dans les énergies renouvelables qui sont aussi les énergies de l’avenir: énergies éolienne et photovoltaïque, qu’il ne faut en aucun cas abandonner à l’hégémonie chinoise; énergies marine, hydraulique et géothermique.
La Commission recommande simultanément d’investir dans les économies d'énergie. Le «Plan européen pour l’efficacité énergétique» propose de rénover chaque année 3% des bâtiments publics, pour assurer leur isolation thermique et leur autosuffisanc