Jean-Luc Mélenchon a annoncé samedi sa candidature aux élections législatives à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) face à Marine Le Pen, poursuivant le combat Front de gauche contre Front national qui avait été le fil rouge de sa campagne présidentielle.
«Je forme le voeu que les citoyens veuillent majoritairement être représentés à l'Assemblée nationale par quelqu'un qui porte comme réponse à la crise le social et pas l'ethnique; oui je propose ma candidature dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais», a déclaré le leader du FG à la mi-journée sur France 3 Nord/Pas-de-Calais.
M. Mélenchon, accueilli à Lens à sa descente du train par un responsable local du Front de gauche (PCF, Parti du gauche), a tenu ensuite une conférence de presse à Hénin-Beaumont.
«Ca va être une bataille homérique, avec une symbolique extrêmement forte», avait-il prévenu la veille, se félicitant de défier le FN sur «une terre de souffrance sociale», dans une zone du bassin minier nordiste dont la présidente du Front national a fait son fief et où elle a prévu d'officialiser lundi sa candidature. Situation inédite, deux ex-candidats à la présidentielle vont donc s'affronter la même année pour un poste de député.
«On ne renonce pas à la ligne stratégique définie dans la campagne, qui est d'attaquer frontalement le FN», indiquait-on samedi matin dans l'entourage de M. Mélenchon.
«Epiphénomène»
Depuis Perpignan où elle était venue soutenir le numéro deux du FN, Louis Aliot, en campagne a