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Libération

François Hollande et ses copains de la télé

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publié le 13 mai 2012 à 19h06

Si vous avez raté les JT et les unes de la semaine, en voici la substance. Dans sa sagesse immémoriale, le peuple français a élu à la présidence de la République une personnalité exceptionnelle, une sorte de réincarnation fusionnelle de Churchill, de Coluche et de Vichnou. Tout petit déjà, il était à la fois chef charismatique, et boute-en-train irrésistible. Après un service militaire dans la prestigieuse école de Saint-Cyr, où il se signale par une hauteur de vues stratégique hors pair, il est repéré à la sortie de l’ENA par un chef légendaire de la gauche, nommé François Mitterrand. De son doigt de feu, le sachem Mitterrand le désignera ensuite comme son lointain successeur, par-delà les lunes et les lunes, lui transmettant le talisman de-la-sagesse-de-la-France-profonde (talisman que l’on ne trouve que dans les circonscriptions non reliées à Paris par le TGV).

D’ailleurs, tout le monde a toujours su que ce serait lui. On se demande comment ces ringards de DSK ou de Aubry ont pu s’imaginer un seul instant, face à ce colosse, ce tacticien hors pair, avoir la moindre chance. Attention : on ne vous parle pas de l’énarque apparatchik, resté dix ans à la tête du Parti socialiste, et qui ne s’est jamais signalé par des actions d’éclat particulières. Pas davantage de celui qui a savamment fermé les yeux sur les turpitudes des fédérations du Pas-de-Calais et des Bouches-du-Rhône. Non. Celui-là, personne ne sait plus où il est passé, on l’a enterré quelque part, on en reparlera un