A l'attaque. Jean-Luc Mélenchon est candidat au siège de député dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais. A Hénin-Beaumont, face à Marine Le Pen. Fini la «semi-démente», l'eurodéputé insiste sur la bataille «idéologique».
Pourquoi choisir d’aller défier Le Pen ?
Je me présente aux législatives car il y a une continuité avec la présidentielle. Le résultat du vote [11,1%, ndlr] me donne la responsabilité d'être exemplaire. Pour le choix de la circonscription, il y avait trois paramètres : un contenu social et ouvrier fort ; une bataille avec le FN ; incarner la relève à gauche là où le PS est à bout de souffle, aux prises avec les affaires et les querelles de personnes.
Mais pour cela, vous auriez pu aller dans d’autres endroits…
Je pouvais aller à Marseille ou dans l'Hérault… Mais face à Mme Le Pen, la bataille est à son paroxysme. Si le plus grand parti de gauche avait fait son travail à Hénin-Beaumont, on n'en serait pas là. Le Front de gauche peut être la relève.
Décision tardive, FN très implanté… Cette élection n’est-elle pas la plus risquée de votre carrière politique ?
Le Front de gauche a accumulé une force, elle doit être utilisée. Je ne suis pas dans une logique de gestion de patrimoine électoral. Il faut insuffler une culture de dynamique, d’audace à une force comme la nôtre, neuve et encore fragile. Si les premiers responsables ne prennent pas de risques, pour quelles raisons les autres le feraient-ils ? Tant que nous n’aurons pas pris notre rythme de croisière, je me dois de monter sur la barricade.
Ne cherchez-vous pas aussi une revanche sur la présidentielle ?
Non. Il n'y a aucune dimension personnelle. A travers Mme Le Pen, j'affronte les idées du FN. Est-ce qu'au début du