Carvin hier samedi, jour de marché, sous le soleil. Deux femmes, poussettes au bout des mains. Mélenchon ? Une moue, les yeux ronds : « Pas au courant ». Ici, pas grand monde pour commenter l'arrivée de Jean-Luc Mélenchon sur la 11ème circonscription pour défier Marine Le Pen face à des socialistes fragilisés par leurs querelles internes.
On explique à la dame que c'est face à Marine Le Pen pour les législatives. Elle sursaute au nom de Le Pen. « Ah, je m'embête pas avec ça, moi, madame! » Plus loin, Micheline, avec sa petite fille, devant un stand « tout à 5 euros », montres et foulards. Elle est au courant, et elle pronostique « un petit peu de bagarre ». Elle ajoute : « Mélenchon, il est pas d'ici... » Le Pen non plus. Rêveuse : « Ah oui, c'est vrai... » Quand même : « Ça va être dur pour lui ».
Fabrice, agent de sécurité, trouve que Mélenchon s'offre « un coup de pub ». Il pense que Le Pen peut gagner, parce qu'« elle est ancrée ». On croit comprendre que ça lui plairait. « Non. C'est pas la solution. Les gens votent comme ça pour se venger. La gauche, la droite, ça ne donne pas ce qu'ils veulent ». Quentin, étudiant en biologie, avec Sylvie, sa mère, qui choisit une écharpe. Il trouve « bien » que Jean-Luc Mé