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Libération
Récit

Terril en la demeure pour le PS

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Dans la région, les affaires gangrènent les fédérations socialistes.
publié le 13 mai 2012 à 22h26

Un champ de ruines socialiste. Voilà où prospère Marine Le Pen, candidate dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais, où Jean-Luc Mélenchon a décidé de se poser. C'est là que, malgré le danger, les socialistes locaux passent leur temps à ruminer leurs haines. Dernière passe d'armes : le choix du candidat PS dans la circonscription, entre Albert Facon, actuel député, Jean-Pierre Corbisez, maire d'Oignies, et Philippe Kemel, maire de Carvin. Premier vote dans les sections en décembre, Corbisez arrive en tête. Facon conteste le vote, dépose un recours, puis retire sa candidature.

Nouveau vote. Kemel gagne, Corbisez dépose un recours. Il trouve louche que la section de Carvin soit passée «de 140 à 293 adhérents en moins de dix mois». La fédération socialiste tranche en faveur de Kemel. «Tout a été examiné et analysé», dit Philippe Kemel, serein. Vendredi, au nom de l'union des forces de gauche, Corbisez se proposait comme suppléant de… Mélenchon.

Dans la circonscription voisine, le député-maire socialiste de Liévin, Jean-Pierre Kucheida, est l’objet d’une enquête sur l’utilisation frauduleuse d’une carte bleue de la Soginorpa, société gestionnaire des anciens logements miniers. Et à Hénin-Beaumont, l’ex-maire (PS) Gérard Dalongeville a été mis en examen pour détournement de fonds en 2009. Sa gestion calamiteuse a entraîné une hausse de 85% des impôts.

Albert Facon, député sortant, est brouillé avec Jean-Pierre Corbisez, qui fut son assistant parlement