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Libération

«Bonjour, monsieur le président»

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Pour son dernier jour avant l’entrée officielle en fonction, François Hollande a pris un ton présidentiel et remercié les militants PS sous l’œil attentif des ténors en quête de maroquin.
publié le 14 mai 2012 à 22h36

François Hollande a «goûté» ses derniers moments de semi-liberté. Le matin, il a passé des coups de fil aux chefs d'Etat géorgien et mauritanien, écrit une lettre au président de l'Assemblée pour démissionner de son mandat de député de Corrèze.

12 h 30, le voilà qui descend le grand escalier de son QG de l'avenue de Ségur, rebaptisé «Antenne présidentielle». Dans la vaste salle du centenaire, une cinquantaine de journalistes qui ont suivi sa campagne l'attendent. «Je suis tout à fait triste que le Hollande Tour s'achève, mais là maintenant nous en prenons pour cinq ans», lâche-t-il. Au menu : des mini-pizzas et des petits fours mais pas de «nostalgie». «Je voulais vous dire tous les sentiments qui, jusque dans mon esprit, aujourd'hui m'accompagnent. Une campagne a quelque chose d'exceptionnel, elle dépend de circonstances et de personnes. L'erreur serait de reproduire ce qui a été. Rien ne peut être prolongé.»

Président, il paraît parler un peu plus lentement. Il ne s'agit plus de convaincre, mais de faire passer un message : à partir de maintenant s'ouvre une nouvelle aventure. «Je ne vous demande rien, je n'attends rien de vous, et je vous le ferai sentir rapidement», indique Hollande. Bien vu. Il se livre à un de ses derniers «off» sous l'œil mi-réprobateur mi-amusé de Manuel Valls. Il raconte avoir regardé les noms gravés dans les murs de l'Arc de triomphe lors de la cérémonie du 8 Mai. Indique que ce jour-là «Nicolas Sarkoz