L'arme de l'humour. Pour tromper l'attente, les socialistes inventent blague sur blague avant le dénouement gouvernemental, attendu demain, en fin de journée. P uisque le premier Conseil des ministres est programmé pour jeudi matin, «si vous nous voyez ici ce week-end, ce sera mauvais signe», feint de se marrer Manuel Valls, en accueillant les journalistes au QG, hier midi, pour un pot de fin de campagne. «Je me suis acheté une appli "devenir ministre" sur iPhone, mais y a un bug», s'amuse un autre dirigeant socialiste au téléphone. La plupart ont fini par annuler leurs déjeuners prévus avec la presse pour ne pas se torturer plus.
Dix longues journées, depuis sa victoire présidentielle, que François Hollande joue au mécano ministériel sans piper mot. «Il n'y a que le président que les Français ont choisi, je savoure cette solitude», a-t-il glissé, dans un clin d'œil, la semaine dernière en visitant l'expo Buren au Grand Palais. Tout gouvernement est un casse-tête, qui doit tenir compte d'impondérables comme l'équilibre des forces dans la majorité ou la répartition territoriale des futurs ministres. Mais le président élu s'est pas mal lié les mains en énonçant une série de principes qu'il lui faut désormais faire cohabiter.
Un exécutif resserré
Candidat, Hollande a pris l'engagement de créer une quinzaine de «grands pôles» ministériels. Dont on ignore les périmètres exacts. Il est de plus en plus question d'un ministère regroupant la