Terra Nova, s'y prépare depuis presque un mandat... Fondé en février 2008, le think tank de gauche et plutôt proche du PS, qui propose ni plus ni moins, de «favoriser la rénovation intellectuelle de la social-démocratie» produit aussi «de l'expertise et des solutions politiques opérationnelles». Et se verrait bien en pourvoyeur de têtes bien faites pour les cabinets ministériels.
«On a contribué à la victoire de la gauche», s'est félicité lundi matin devant des journalistes, Olivier Ferrand, le président de Terra Nova, qui n'en revenait pas lui même. «C'est la première fois que je vote pour un président de gauche, en 1988, j'étais trop jeune.»
En clair, depuis sa création et surtout depuis un an, dans le cadre de la campagne présidentielle, le think tank fournit notes sur notes. Le sommaire des productions s'étale sur 27 pages imprimées et s'attaque aussi bien à la dette grecque qu'aux classes populaires ou à la gouvernance économique européenne. En bonus, 35 rapports ont été publiés: sur les politiques de lutte contre la pauvreté, la maitrise de l'energie, les services publics, ou la modernisation de la vie politique française.
Sous la houlette d'Olivier Ferrand, les auteurs en sont des hauts fonctionnaires à la cour des comptes ou des magistrats, travaillant sous le couvert de l'anonymat, des salariés du privé, des chercheurs au CNRS, à Sciences-po ou l'université, des anciens d'HEC...