Attention, gouvernement en chantier : le port du casque est obligatoire pour lire la sélection, évidemment non exhaustive, des noms pressentis pour intégrer le gouvernement comme ministre, ministre délégué ou secrétaire d’Etat. D’ici là, c’est spéculations, rumeurs et intox. Nourries par les aspirants ministres eux-mêmes, leurs proches, les fantasmes des uns et les calculs des autres. Seule certitude : le gouvernement sera structuré autour de 15 pôles, sera paritaire et devra faire une place aux alliés du PS, Europe Ecologie-Les Verts et Parti radical de gauche en tête et que Martine Aubry n'en fera pas partie.

Le maire de Nantes (depuis 1989) cumulait plusieurs atouts : proche de François Hollande, qu'il a soutenu depuis la primaire socialiste, il dirige le groupe PS à l'Assemblée nationale depuis 1997. Le petit monde des députés, il connaît. Cet ex-prof d'allemand est aussi germanophone. Un atout pour relancer les relations avec Angela Merkel et une récompense, enfin, pour les milliers de collégiens qui ont fait allemand première langue sans savoir pourquoi.

L'un des stratèges de la campagne de Hollande et l'un de ses plus fidèles lieutenants depuis le service militaire et l'ENA - ils y côtoyaient aussi Ségolène Royal et Dominique de Villepin - se verrait bien récidiver comme ministre des Finances. Il l'a été à 40  ans, sous l'ère Bérégovoy. Un bis repetita, vingt ans plus tard, qui pourrait sentir un peu le réchauffé. En revanche,