«Il restera de Sarkozy des tentatives pour mettre en place une politique de droite, de celles qui n’avaient jamais été tentées depuis la Seconde Guerre, en raison des complexes de la droite (laquelle n’osait pas se nommer telle jusqu’à il y a dix ans) qui lui imposaient de se mettre au diapason de la gauche. Des tentatives pour réclamer plus d’autonomie que d’assistance, exiger la responsabilité lorsqu’il s’agit de mettre en place le service minimum en temps de grève des transports, dénoncer le caractère idéologique des syndicats, proposer des enseignants plus proches des élèves et mieux payés, autant de mesures de droite s’il est vrai que la droite préfère l’autonomie et la responsabilité à l’assistance et à l’égalitarisme.
«Cela ne signifie pas que toutes les paroles ont été suivies d’effet : on se souvient des premiers discours où le Président défendait la liberté du débat historique, alors qu’à la fin de son mandat il faisait voter une loi mémorielle sur l’Arménie, pour des raisons clairement électoralistes - tombant ainsi dans cette volonté de soumettre la vérité au pouvoir, un des mots d’ordre de ses adversaires.
«La défaite de Sarkozy tient à son comportement infantile et mufle. Les Français sont des amoureux de la forme, et un président bien élevé compte pour eux tout autant et plus encore qu'un président aux opinions acceptées. Mais la défaite tient aussi aux idées de droite développées tout au long du mandat - même si non suivies d'effet. Ce discours si neuf a été in