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Libération
Récit

Hollande mouille sa chemise

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Bains de foule, averses et coup de foudre, retour sur la première journée du 24e président français.
publié le 15 mai 2012 à 22h36

Et la journée commença par un couac. A un peu moins de 8 heures hier, sur RTL, Jean-Pierre Jouyet, président de l'Autorité des marchés financiers et «meilleur pote» de François Hollande, mange le morceau : Jean-Marc Ayrault sera bien Premier ministre. A cette heure, de nombreux partisans de Nicolas Sarkozy se sont déjà postés devant l'Elysée. Drapeaux tricolores en main et «Merci Nicolas» à la bouche. «Bienvenue François», répondent des supporteurs de François Hollande. Les premiers sifflent copieusement les dirigeants socialistes à mesure que leurs berlines se garent devant le grand portail de la rue du Faubourg-Saint-Honoré.

A 9 h 29, c'est Martine Aubry et son mari qui en font les frais, alors que le président du Conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré, est applaudi à tout rompre. Au même moment, Valéry Giscard d'Estaing fait porter à l'Elysée un message de félicitations d'une froideur crasse.

Quelques minutes avant 10 heures, Valérie Trierweiler foule enfin le tapis rouge, incline la tête à la demande des photographes avant d'être reçue sur le perron par Carla Bruni. Robe de mousseline noire, manteau blanc et talons pour l'une, tailleur-pantalon sombre et ballerines cirées pour l'autre.

9 h 59. La voiture de Hollande s'avance. Droit comme un i au bout de la cour, il marche vers Sarkozy, qui vient à sa rencontre. Leur entretien dure une grosse demi-heure et le président sortant q