«Normalement, un président est jugé à la fin. Mais beaucoup dépend du début» : c'était lundi midi, à son QG de campagne, l'une des toutes dernières confidences de François Hollande avant son investiture. Dont acte hier, avec une première journée de chef de l'Etat qui a voulu donner le la de son quinquennat avant de mettre les mains dans le cambouis : «confiance» - autant que «justice», le mot viendra scander son discours d'investiture - croissance, école, recherche mais aussi Europe.
Avec en filigrane, au fil de ses quatre allocutions, une critique virulente des cinq années que la France a passé sous son prédécesseur, Nicolas Sarkozy. Qu'il ne regardera même pas quitter la cour de l'Elysée à la mi-journée, regagnant pour son premier déjeuner les anciens Premiers ministres de gauche - Pierre Mauroy, Laurent Fabius, Edith Cresson, Lionel Jospin et Michel Rocard prévu pour le café - et Jean-Pierre Bel, le président du Sénat. Juste avant, s'inscrivant pleinement dans l'histoire de la gauche, Hollande a eu une «pensée toute particulière» pour François Mitterrand «qui fit tant avancer les libertés et le progrès social».
«Mansuétude». Pour chacun de ses prédécesseurs de la Ve République - dont cinq de droite - il trouve une formule positive attachant les mots «prestige», «grandeur», «valeurs de la République» ou «modernisation» à leur nom. Mais pour Nicolas Sarkozy, q