Le trublion du PS monte au charbon. Et décroche un super-ministère du Redressement productif, autonome et étendu (tourisme, numérique, etc). Montebourg à l'Industrie, ça n'allait pas de soi. La spécialité de cet ex-avocat de 49 ans, compagnon de la journaliste Audrey Pulvar (elle arrête son émission sur France Inter), était plutôt la lutte contre la corruption et la finance folle. Mais il a pratiqué les industriels (comme Areva) dans son fief de Saône-et-Loire. Celui qui qualifia François Hollande de «Flamby» s'est rendu incontournable durant la primaire, lors de laquelle il a défendu la «démondialisation». Il a rallié Hollande, qui l'a chargé de s'investir à fond dans les restructurations pendant la campagne. Ce qu'il a fait chez Lejaby ou Fonderies du Poitou. Il devra maintenant arracher des résultats. Et apprendre à traiter avec les grands patrons mondialisés, pas forcément rassurés par ce protectionniste venu de l'aile gauche du PS.
Ce qui les attend
Booster l’industrie
«Relancer la production en France» : vu l'inexorable déclin de notre industrie, Arnaud Montebourg aura fort à faire pour tenir cette promesse de Hollande. Les armes envisagées : la création d'une banque publique d'investissement, la réorientation des aides publiques et une réforme fiscale permettant de donner aux industriels les 3 milliards d'euros qu'ils auraient gagnés avec la TVA sociale de Sarkozy. Mais la prem