Cécile Duflot, qui a fêté ses 37 ans le 1er avril, est devenue hier la numéro 6 du gouvernement, comme ministre de l'Egalité des territoires et du Logement. Jolie promotion pour l'élue verte, dénuée d'expérience parlementaire et cantonnée jusqu'ici à des mandats modestes : adjointe au maire de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne) et conseillère régionale d'Ile-de-France.
Elle a l'art de se hisser et de chiper les bons postes, quitte à bousculer ceux qui sont déjà en place. Son coup de maître : l'obtention, dans le cadre d'un accord PS-EE-LV, d'une investiture dans la 6e circonscription de Paris, au détriment de la députée socialiste sortante, Danièle Hoffman-Rispal, qui avait obtenu plus de 69% des voix aux législatives de 2007.
Un parachutage en or dans l’une des circonscriptions les plus acquises à la gauche. Après avoir menacé de se présenter en «dissidente», Danièle Hoffman-Rispal a accepté de se ranger derrière elle en devenant sa suppléante aux prochaines législatives. En cas d’élection de Cécile Duflot, elle siégera à sa place à l’Assemblée nationale.
Simple adhérente des Verts en 2001, Duflot a connu une ascension éclair dans le parti : elle est élue secrétaire nationale en 2006, avant d’être reconduite en 2008. Issue d’une famille de gauche, avec un père cheminot et une mère enseignante, cette diplômée de l’Essec a milité au groupement étudiant national d’enseignement aux personnes incarcérées et à la Jeunesse ouvrière chrétienne. Mère de quatr