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Libération

Salaires en baisse aux sommets de l'Europe

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Réunion de chefs d’État européens en 2010. (Photo Yves Herman. Reuters)
par Julien VALLET
publié le 16 mai 2012 à 12h50

Michel Sapin l'a promis : si le PS reste fidèle à son programme, le Président comme ses ministres devraient baisser leurs salaires de 30% dès leur entrée en fonction. Ce qui ferait en théorie passer le salaire de François Hollande de 19 000 à 13 500 euros mensuels brut, et celui des ministres de 14 000 à... 9 800 euros. Une baisse qui arrive bien tard, presque trois ans après que les autres pays européens ont commencé à baisser les salaires de leurs chefs d’Etat et de gouvernement. Des mesures souvent symboliques qui ont accompagné la vague de plans d’austérité.

Plan anticrise et disparités

Il s’agirait cependant de la plus forte baisse de rémunération de membres de gouvernements en Europe, qui n'était jamais allée au-delà de 15%, en Irlande et en Espagne, par exemple. En 2011, les salaires des ministres avaient baissé de 5% en Grande-Bretagne et au Portugal, et de 10% en Italie. En 2009, en pleine tourmente financière, l’Irlande avait été la première à décider d’une réduction de 5 à 15% des salaires de ses ministres, allant jusqu'à 20% pour son Premier ministre.

Pour la fondation iFRAP (l’Institut français pour la recherche sur l’administration publique), la France se classe quatrième en Europe parmi les pays qui rémunèrent le mieux leurs ministres. Les plus mal lotis sont sans doute les Espagnols, où le chef du gouvernement ne touche «que» 6 500 euros par mois. Déjà parmi les plus mal payés avant la crise, José Luis Rodriguez Zapatero avait décidé en 2010 une amputation de près de 1 100 euros de son sal