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Analyse

Hollande, un gouvernement de synthèse

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Parité respectée, nouvelles têtes et équilibre entre tous les courants du PS : le premier casting du quinquennat a été dévoilé hier.
Passation de pouvoir entre François Fillon et Jean-Marc Ayrault le 16 mai 2012 à Matignon. (Photo Laurent Troude pour Libération)
publié le 16 mai 2012 à 22h25

A Cannes c’est la montée des marches. A Paris, le casting du gouvernement Ayrault est tombé à 19 h 26 du haut du perron de l’Elysée. Derrière ses petites lunettes rondes, le secrétaire général Pierre-René Lemas a récité la liste des nominés. 18 ministres, 16 ministres délégués et une égalité parfaite entre les femmes et les hommes : 17 partout. Rien ne manque dans l’affiche concoctée par François Hollande et Jean-Marc Ayrault. Sur la parité, le renouvellement, la diversité, le Président et son Premier ministre ont respecté l’ensemble des engagements de campagne du candidat. Avec l’invention d’un portefeuille à la Réussite éducative, et autre dédié au Dialogue social, Hollande affiche les deux grands défis de son quinquennat.

L’ex-premier secrétaire n’a oublié aucun des courants du PS. Laurent Fabius, un de ses pourfendeurs historiques devient ainsi ministre des affaires étrangères et numéro 2 dans l’ordre protocolaire. Rejoint au quai d’Orsay par un de ses fidèles, Bernard Cazeneuve député-maire de Cherbourg propulsé aux Affaires européennes. Pas mal pour deux anciens partisans du «non» au traité européen en 2005. Les amis de Martine Aubry sont loin d’être en reste. Ce qui prouve «qu’il y a une logique politique et pas une mésentente personnelle» dit un proche de la première secrétaire qui n’a pas obtenu Matignon (lire ci-contre). Outre Marylise Lebranchu à la Réforme de l’Etat et à la Décentralisation, François Lamy est casé au ministère délégué à la Ville. Sans oublier Valé