François Hollande est, depuis le 6 mai 2012, président de la République française. Je tiens à le féliciter et à lui souhaiter la plus large réussite possible dans cette difficile mission qui lui incombe.
Nicolas Sarkozy a œuvré sans compter, affrontant, durant cinq années, une succession de crises sans pareilles. Nous devons saluer son courage, son énergie, sa capacité à mener des réformes ardues, souvent impopulaires.
Ces dernières semaines, au nom de la communauté juive de France, de nombreuses voix ont exprimé, ici ou là, en particulier sur Internet, les inquiétudes les plus graves. On aura revendiqué publiquement une préférence pour le président sortant, on se sera prêté à la dramatisation, parfois à la caricature des intentions de l'autre candidat et des conséquences, supposées dangereuses, notamment pour les juifs, de sa possible élection. On aura même agité l'épouvantail d'une islamisation de la société française.
Le Fonds social juif unifié, qui fédère en France 300 associations dans tous les champs de la vie juive, ne s'y associe pas.
Soyons clairs. Les institutions représentatives de la communauté juive (consistoire, Crif et Fonds social juif unifié) n'ont pas vocation à se livrer à cet exercice, aucune n'ayant la légitimité pour exprimer une position qui refléterait l'avis politique concerté des juifs de France.
Les juifs de France, faut-il le rappeler, ne constituent pas un corps homogène situé à droite ou à gauche de l'échiquier. Ils sont des
TRIBUNE
Les juifs et la dernière élection
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par Pierre Besnainou, Président du Fonds social juif unifié (FSJU)
publié le 16 mai 2012 à 20h26
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