Révélée sous l’ère Jospin après sa victoire aux législatives de 1997 en Indre-et-Loire, Marisol Touraine accède, à 53 ans, à son premier poste ministériel. Fille du sociologue Alain Touraine, femme d’un ambassadeur en poste au Tchad, cette mère de trois enfants cumule les diplômes et les fonctions. Normalienne, diplômée de Sciences-Po Paris et de Harvard (Etats-Unis), Touraine est députée, présidente du conseil général d’Indre-et-Loire, professeure à l’Essec et à Sciences-Po, et, depuis 2009, secrétaire nationale du PS en charge de la santé.

Mais, avant de se saisir des dossiers sociaux, c’est sur les questions de défense qu’elle s’est fait un nom. Elle fut notamment conseillère au cabinet du Premier ministre Michel Rocard en charge des questions de défense. Politiquement, celle qui se présentait en 1997 comme «jospino-rocardienne» préside depuis 2004 la très strauss-kahnienne association «A gauche, en Europe».

Ce qui les attend

Les priorités de la nouvelle ministre devraient être «le rétablissement du service public hospitalier»ainsi que la construction d'un service public de médecine de proximité. Par ailleurs, la révision des lois sur la bioéthique pourrait se concrétiser par l'ouverture de l'aide à la procréation aux couples gays et lesbiens, ce qui constituerait un changement spectaculaire. La réforme du texte sur la fin de vie devrait également être au programme. «Il ne s'agi