Patronne du PS, Martine Aubry, ex-numéro 2 du gouvernement Jospin, n’entrera pas au gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
La maire de Lille a décidé d'anticiper l'annonce de l'équipe Ayrault : «Dans cette configuration, on est convenu, en bonne entente, que ça n'avait pas de sens que je sois au gouvernement».
Elle a cependant assuré qu'elle ferait «la campagne des législatives. Nous sommes convenus tous les trois que, dans ces circonstances, l'endroit où je suis le plus utile, est d'être à la tête du Parti socialiste pour être auprès de Jean-Marc Ayrault, chef de la majorité. Je conduis la campagne pour les socialistes», a-t-elle poursuivi.
A 61 ans, elle avait été aussi été candidate à la primaire, finaliste avec François Hollande, qui l’avait emporté contre elle (par 56,6% contre 43,4%) le 16 octobre dernier.
Mais elle avait joué le jeu durant la campagne, vantant les louanges de son ex-adversaire et ne ménageant pas sa peine.
Coup de théâtre
Bénéficiant d’une cote élevée parmi les gens de gauche, elle avait été cité de façon récurrente pour occuper le poste de Premier ministre, ou à défaut un super ministère de la Jeunesse, Education et Culture, un domaine de prédilection pour elle.
Son geste peut sembler un coup de théâtre, mais pas pour ceux qui connaissent son caractère, notoirement difficile.
«Ce n'est pas bon pour Hollande. On revient à la tambouille socialiste», juge un proche du chef de l'Etat.
«François a fait un choix politique, il en a fait part à Martine A