Le ministère de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, 52 ans, s'y préparait depuis quelques années. Il y a même fait, en 1997, un passage éclair comme conseiller technique auprès de Louis Le Pensec, ministre de l'Agriculture de Lionel Jospin. Mais Hollande, dont il est un des fidèles parmi les fidèles, tenait trop à lui pour le laisser partir. Le Foll sera le directeur de cabinet du premier secrétaire du PS entre 1997 et 2008. Deux ans plus tard, Hollande en fait son directeur de campagne pendant la primaire socialiste. Depuis 2004, il est député européen. A Strasbourg, il est membre de la commission de l'agriculture et de la pêche au Parlement de Strasbourg. En 2007, il s'était présenté aux législatives face à François Fillon dans la Sarthe, où il a grandi. Sans succès. Breton d'origine, il a la réputation d'être direct, franc, voire rugueux. Sa nomination à l'Agriculture a déjà été saluée comme un «bon choix» par le président de la FNSEA, Xavier Beulin.
Ce qui les attend
Les dossiers vaches
Être adoubé par le patron de la FNSEA et par la confédération paysanne est un drôle de début pour celui qui devra surtout gérer des dossiers dont le destin se joue à Bruxelles. Il devra reprendre les discussions concernant la réforme - budget et orientations - de la politique agricole commune (PAC) post-2013, mais aussi la fin des quotas laitiers en 2015. En ces temps de crise, la légitimité de la PAC, qui absorbe 40 % du budget communautaire, hérisse le