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Portrait

Vincent Peillon un philosophe à l’école

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Education Nationale.
publié le 16 mai 2012 à 22h36

Vincent Peillon, 51 ans, qui animait l’un des grands pôles de l’équipe de campagne de François Hollande, aspirait à un ministère englobant l’Education nationale, l’Enseignement supérieur et la Recherche, et peut-être même la Jeunesse. Il devra se contenter de l’Education, un secteur toutefois clé dans le nouveau quinquennat. Il sera assisté par George Pau-Langevin, la députée de Paris, ministre déléguée à la Réussite éducative.

Peillon est d’abord un intello. Agrégé et docteur en philosophie, enseignant de 1984 à 1997, passionné par Merleau-Ponty, il revendique comme modèles Jean-Pierre Vernant, Georges Charpak ou Etienne-Emile Baulieu, son oncle. Il a publié plusieurs ouvrages sur Jean Jaurès ou sur le militant de l’école laïque Ferdinand Buisson, et sur l’histoire de la pensée socialiste et républicaine.

Député européen depuis 2004, il a eu un parcours complexe au Parti socialiste. Il a créé le Nouveau parti socialiste avec Arnaud Montebourg, avant de soutenir successivement Ségolène Royal, Dominique Strauss-Kahn puis François Hollande. Au Parti socialiste, il fait partie des têtes pensantes. Il a notamment été chargé de mission auprès de Lionel Jospin pour la rédaction de ses discours de campagne en 1995.

Elu député de la Somme en 1997, Vincent Peillon fait alors partie des «bébés Jospin» qui entrent au Palais-Bourbon. Il se fait connaître avec Arnaud Montebourg en traquant l'argent sale. Mais il perd son siège en 2002. Vincent Peillon est également un fin connaisseur de l'a