Ils l'ont tous signée. Un par un, chacun à sa place, à la fin du premier Conseil des ministres de l'ère Hollande, hier après-midi à l'Elysée. Les 34 ministres du gouvernement de Jean-Marc Ayrault ont paraphé la «charte de déontologie», annoncée la veille sur France 2 par le Premier ministre. Acte fondateur du quinquennat Hollande ou gadget symbolique ?
Divisé en cinq points, le texte énonce les règles de conduite que tout ministre se doit de respecter. Comme pour insister sur la rupture avec les années Sarkozy rythmées d’épisodes malheureux et de soupçons de conflits d’intérêt : voyage de Michèle Alliot-Marie et sa famille dans un jet d’un proche de l’ex-dictateur tunisien Ben Ali, cigares de Christian Blanc payés sur les frais du cabinet, jet privé pour Alain Joyandet à près de 120 000 euros…
Cadeaux. Volonté hollandaise d'apparaître tout de suite en exact contre-pied de Sarkozy ? Point numéro 3, intitulé «Impartialité» : «Les membres du gouvernement sont au service de l'intérêt général, est-il écrit. Ils doivent non seulement faire preuve d'une parfaite impartialité, mais encore prévenir tout soupçon d'intérêt privé.» Les ministres sont ainsi priés de remplir et signer «une déclaration d'intérêts lors de leur entrée en fonction», laquelle «sera rendue publique dans les jours à venir», a précisé Najat Vallaud-Belkacem, la porte-parole du gouvernement à l'issue du Conseil des ministres. Sur le chapitre con