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Libération
REPORTAGE

«La dette publique est un ennemi pour la France»

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Retour sur la passation de pouvoirs à Bercy où, sur fond d'aggravation de la crise grecque, Pierre Moscovici et Jérôme Cahuzac ont rappelé que leur tâche prioritaire serait de réduire les déficits...
L'intronisé Pierre Moscovici et le sortant Francois Baroin ce 17 mai à Bercy. (Photo Charles Platiau. Reuters)
publié le 17 mai 2012 à 18h20

Dans le balai des passations de pouvoir à la chaîne de ce jeudi particulier, Bercy était l'un des moments les plus scrutés, les plus attendus. Car le plus sensible.  C'est sous ses auspices que le nouveau ministre du redressement national Arnaud Montebourg a ouvert le bal avec François Baroin. En l'absence forcément remarquée d'Eric Besson, ministre de l'industrie porté disparu depuis qu'il a annoncé qu'il arrêtait la politique. Le même rituel s'est répété toute la matinée. Le ministre sortant défend son bilan, adresse au passage quelques conseils et mises en garde à son successeur et lui souhaite bonne chance dans ses nouvelles attributions. Le nouveau venu le remercie pour sa «courtoisie républicaine», évoque «l'intérêt général et la continuité de l'Etat» et souhaite «bon vent» à l'ancien ministre qu'une voiture attend à l'entrée de l'hôtel des ministres, face à la Seine.

Dans une brève allocution, Arnaud Montebourg a souligné que la France avait perdu «750 000 emplois industriels et 900 usines» en dix ans, avant de rendre hommage à tous ceux, salariés mais aussi patrons qui oeuvrent au quotidien à la création de richesses en France. «Le producteur, l'entrepreneur, le chef d'entreprise, le créateur, l'ingénieur sont ceux qui assurent la prospérité d'un pays, assure Arnaud Montebourg flanqué de ses deux ministres délégués, Sylvia Pinel à l'Artisanat, au commerce et au tourisme et Fleur Pellerin aux PME, à l'innovation et à l'écono