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Analyse

Le train de vie ministériel sur de meilleurs rails

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Contrairement aux affirmations de Jean-François Copé, le dernier gouvernement Fillon coûtait 470000 euros par mois. Alors que le premier de Ayrault, après la réduction de 30%, ne coûtera «que» 353000 euros au contribuable...
Le premier conseil des ministres du nouveau gouvernement le 17 mai 2012. (Photo Régis Duvignau. Reuters)
publié le 17 mai 2012 à 20h05
(mis à jour le 17 mai 2012 à 21h04)

Une seule mesure concrète (en dehors de l'engagement pour une charte déontologique) a été prise lors du premier conseil du quinquennat de François Hollande: la baisse de 30% du traitement des ministres. Le décret, d'application immédiate, adopté hier sera suivi au lendemain des législatives, par une loi étendant cette disposition au Premier ministre et au chef de l'Etat. Le texte prévoit que «la rémunération brute d'un ministre sera de 9940 euros au lieu de 14200 actuellement». Et que celles du Premier ministre et du président de la République, passeront l'un et l'autre de 21 300 euros mensuels à 14 910 euros, avec application dès le 15 mai.

Cette promesse de campagne du candidat socialiste, a aussitôt été qualifiée «d'imposture» par Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP comparant le gouvernement Ayrault au premier gouvernement Fillon de mai 2007.  «On passe de 15 ministres, 4 secrétaires d'Etat et 1 Haut-commissaire à 34 ministres et ministres délégués, a-t-il rappelé, soit une hausse de 65%!» Le patron de l'UMP a oublié que dès le mois de juin 2007, le gouvernement Fillon passait de 20 à 31 membres. Et que le gouvernement sortant, tel qu'il était en février 2012, totalisait outre le Premier ministre, 24 ministres et 8 secrétaires d'Etat.

«C’est évidemment une mesure symbolique»

Même s'il compte deux membres de plus, e