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Libération

Les ministres en pleine passation de leurs moyens

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Courtois la plupart du temps, amers parfois et étonnamment joyeux pour certains, les passages de relais entre ancien et nouveau ministres ont rythmé la matinée d’hier.
publié le 17 mai 2012 à 22h26

Que de sourires, de bisous, de mains tendues… Dans chaque ministère, hier matin, l'ambiance était à «la courtoisie républicaine», et le pas de deux entrant-sortant contrastait avec la dure campagne des dernières semaines.

Trois cérémonies à Bercy

A Bercy, l'énergique ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, ouvre le bal peu avant 10 heures avec François Baroin, en l'absence remarquée d'Eric Besson, «parti en vacances» après avoir fermé son compte Twitter (lire ci-contre). Entouré de ses deux jeunes ministres déléguées, Sylvia Pinel (Artisanat, Commerce et Tourisme) et Fleur Pellerin (PME, Innovation, Economie numérique), Arnaud Montebourg souligne que la France a perdu «750 000 emplois industriels et 900 usines» en dix ans, et rend hommage à ses futurs interlocuteurs, «le producteur, l'entrepreneur, le chef d'entreprise, le créateur, l'ingénieur, qui sont ceux qui assurent la prospérité d'un pays». Sans eux, «impossible d'imaginer un avenir».

Puis c'est au tour du super-ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, qui chapeaute aussi le budget avec les Finances et le Commerce extérieur. Il glisse que son prédécesseur, François Baroin, était un de ceux qu'il «appréciait le plus à droite» et se présente comme un «européen convaincu», affirmant que l'UE sera son dossier prioritaire, «de la crise grecque» à la «réorientation de la construction européenne» en faveur de la croissance. Baroin rappelle «l'