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Libération

Les parasols installés du président Hollande

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publié le 17 mai 2012 à 19h06

Une présidence passe, un vieux monde persiste et signe, constations-nous peu de jours après l’élection de François Hollande, en auscultant moins ces lieux traditionnels où le pouvoir se guigne, se forge et s’incarne, que ses annexes symboliques où, prétend-on, s’affiche «le style» d’un quinquennat.

C'était l'autre mercredi, une petite semaine avant que soient déroulés «sous les ors de l'Elysée», comme disent les plumitifs pauvres en imagination, les rouges tapis de la cérémonie d'investiture. S'inaugurait ce jour-là, en même temps que le monde sans Sarkozy, la 5e édition de Monumenta, manifestation qui, une fois l'an, met à disposition d'un plasticien notable la nef géante du Grand palais. Très loin du Fouquet's, pensez-vous… A vrai dire, pas si loin.

En avait-on déjà bouffé, du people symbolique, en ce dimanche enchanté à Tulle par un air d'accordéon et à la Bastille par Yannick Noah (notre Johnny Hallyday à nous, «peuple de gauche»), derrière qui se pressaient tant de prétendants ! On en retrouverait pas mal, le mercredi suivant, sous la verrière du Grand Palais où Hollande élu mais pas encore investi honorait le vernissage d'«Excentrique(s)», vaste exposition des 380 parasols installés pour six semaines par Daniel Buren, artiste invité et hôte pour un jour de la cour néoprésidentielle. Au milieu de celle-ci, l'immarcescible Jack Lang, dont l'apparition bronzée nous a foutu comme un coup de vieux… Pour un peu, en filant l'allégorie du Grand Palai