L'éducation a beau être un chantier prioritaire du nouveau quinquennat, y avait-il urgence à décréter le retour à la semaine de cinq jours à l'école? L'annonce de Vincent Peillon, le jour même de sa prise de fonction, a en tout cas provoqué le premier couac du nouveau pouvoir. Ségolène Royal a critiqué une décision prise «sans concertation». Et vendredi matin le premier ministre Jean-Marc Ayrault a dû recadrer son ministre, promettant une «concertation» et un «arbitrage final».
L'affaire débute jeudi matin. Invité de la Matinale de France Inter, le tout nouveau ministre de l'Education parle des priorités de son action. Interrogé par un auditeur, il rappelle que François Hollande a promis de revenir sur la semaine de quatre jours, instaurée en 2008 en primaire par Xavier Darcos. Mais il va plus loin. «Nous allons revenir à la semaine de cinq jours», dit-il, «ce n'est pas le plus simple, mais nous le ferons, pour la rentrée 2013».
Sur le fond, ce n’est pas une surprise. Tous les experts en chronobiologie et tous les rapports qui se sont succédé sur le sujet depuis 2008 recommandent d’abandonner cette semaine trop courte, avec des journées tro