Il y a du boulot et on connaît maintenant la trime team du président de gauche de tous les Français. C’est avec enthousiasme que le nouveau gouvernement se met à la tâche. Après avoir dénoncé la situation calamiteuse, les ministres sont quand même impatients de s’y coller. Normalement, on aime le pouvoir pour ses avantages, pas pour ses inconvénients, pour les facilités qu’il procure, pas pour les difficultés. Mais c’est un message adressé à tous les citoyens : «Français, à l’attaque. Les secouristes de la France et de l’Europe sont en route.» Les ministres doivent pourtant avoir une petite angoisse, comme les coureurs de 100 mètres juste avant le coup de pistolet du starter. C’est le moment décisif où on va savoir si le plan, quel qu’il soit, marche : est-ce que la fusée va bien décoller ? L’explosif est-il de bonne qualité qui va dynamiter les anciennes injustices ? Le grand savant ne se serait-il pas trompé dans ses calculs ? Ou est-ce qu’on se donne beaucoup de mal pour rien car le hasard va tout faire rater ?
Dans l’urgence, le problème n’est plus les marchés mais la Grèce. Mais ça avait plus de gueule de lutter contre la mondialisation que contre la grécisation. On nous dit que la Grèce a l’équivalent du budget des Hauts-de-Seine. Si l’Europe ne peut pas sauver les Hauts-de-Seine, c’est à désespérer du bouclier européen. Ça risque de tourner au film d’horreur. Les nouveaux locataires des palais nationaux vont ouvrir leurs armoires dans lesquelles ils trouveront une colo