On ne parle pas que de cravate à Camp David. Même si François Hollande a fait son petit effet en arrivant vendredi soir en costume – avec cravate bleue afférente – se faisant sermonner par Barack Obama pour cette tenue bien trop officielle pour les chalets de bois du site, villégiature des présidents américains nichée dans les sous-bois du Maryland. Derrière la décontraction apparente, les leaders des huit pays les plus riches de la planète ont attaqué sec samedi, concentrant leurs discussions sur la relance de la croissance, la situation de la zone euro et l’état critique de la Grèce.
A la mi-journée, après avoir posé pour la traditionnelle photo de famille en plein air, le président français fait un point d'étape de son premier sommet international, dans l'un des nombreux petits chalets en bois peint couleur vert d'eau. En veste noire et chemise blanche, col bien ouvert cette fois. Et visiblement très satisfait de sa demi-journée. Voire frôlant l'arrogance quand celui qui a fait de la relance de la croissance l'un de ses axes de campagne déclare tout à trac: « Je considère que le mandat qui m'a été confié par les Français a déjà été honoré. »
Avant même la publication du communiqué final, qui intervient quelques minutes plus tard, il qualifie ce G8 de Camp David de réunion « utile et fructueuse » se gargarisant du soutien du président américain. « Il a voulu que la croissance soit évoquée comme une manière de donner confiance aux opinions publiques et a