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Libération
EDITORIAL

Diplomatie

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publié le 19 mai 2012 à 0h16

Selon la doctrine Palmerston, on sait que «les pays n'ont pas d'amis permanents mais des intérêts permanents». La diplomatie anthropomorphe peut occuper la galerie, mais, entre grandes puissances, la bonne entente personnelle réelle ou feinte n'a que peu d'incidences. On l'a vu avec le petit couple Merkel-Sarkozy remplacé en une nuit d'orages par le nouveau couple Merkel-Hollande. On le voit aujourd'hui entre les présidents américain et français. La politique étrangère de la France ne changera pas avec François Hollande. Un socle commun a toujours réuni gauche et droite. On peut se féliciter de cette continuité républicaine et nationale. Commune d'ailleurs aux grandes démocraties occidentales. L'alternance n'existe pas en matière diplomatique.

Ainsi, la première décision du quinquennat de Hollande, le retrait des troupes françaises d’Afghanistan, ne concernera finalement que les troupes «combattantes» et ne différera guère du calendrier établi par le président précédent.

Hollande veut aussi mettre fin à la Françafrique, refrain entendu de Mitterrand à Balladur, de Jean-Pierre Cot à Sarkozy.

Il est évident que les liens entre la France et ses anciennes colonies sont inégaux et humiliants pour les Africains. Mais les pesanteurs de l’histoire et des intérêts bien compris des pouvoirs en place ont toujours bloqué cette remise en cause plus que nécessaire de cette relation nuisible aux Africains. François Hollande et Laurent Fabius, qui revient du Gabon, épicentre indigne d