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Libération

Pas d’accord à gauche

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PS et Front de gauche ne s’entendent pas sur les circonscriptions.
publié le 19 mai 2012 à 0h16

Deux gauches. Incapables de tomber d’accord sur un nom unique là où il y a risque d’élimination dès le premier tour des législatives en raison de la poussée du FN. Douze jours après la victoire de François Hollande, on a vu meilleur symbole d’unité… Socialistes et écologistes d’un côté, représentants du Front de gauche de l’autre ont échoué vendredi - date limite de dépôt des candidatures - dans les négociations entamées au lendemain du premier tour de la présidentielle.

La faute à qui ? Chacun dénonce son voisin. Pour Martine Aubry, c'est «parce qu'il y a des désaccords» entre le PCF et le Parti de gauche (PG) de Jean-Luc Mélenchon, deux composantes du Front de gauche. «C'est une responsabilité qui dépend d'eux, que nous respectons, que nous regrettons», a dit la première secrétaire du PS, tout en insistant sur les «très bonnes conditions» du «travail mené avec le Parti communiste». «Le bon PCF et le méchant PG : c'est la belle histoire que veut raconter le PS depuis le début en tentant de nous diviser, dénonce Eric Coquerel, proche de Mélenchon. Chaque proposition qu'on a faite, on nous a dit non.» «On était prêt à laisser beaucoup de places, rétorque Christophe Borgel (PS). Mais le Front de gauche a très vite voulu des circonscriptions où il n'y avait pas de risque FN.» Sous-entendu : PCF et PG auraient été trop gourmands. Au Front de gauche, on critique l'attitude «hégémonique» des socialistes. Tout comme Jean