A l’instar du Parti pirate allemand qui a connu un beau succès aux élections régionales de Rhénanie-du-Nord - Westphalie (7,7% des voix, soit 20 sièges au Parlement régional) le 13 mai, Maxime Rouquet, 26 ans, coprésident du Parti pirate français (plus de 400 membres revendiqués), rêve de bons scores aux élections législatives, où sa formation présente 102 candidats.
Qu’attendez-vous des législatives de juin ?
Nous savons que nous avons peu de chances d’obtenir des élus. L’objectif, c’est de mettre en avant nos idées, de les défendre. Les législatives, c’est une première étape avant les européennes de 2014. Nombre de sujets importants pour nous doivent être débattus dans l’enceinte européenne, car ils dépendent plus des directives européennes que de la loi nationale, comme les brevets. C’est pourquoi nous voulons établir un programme commun avec les autres partis pirates européens : nous nous sommes réunis en avril et la constitution d’une formation politique commune a été actée dans la déclaration de Prague. Le Parti pirate français vient de la ratifier.
Votre programme, riche sur les libertés fondamentales sur Internet, la transparence de la vie publique ou l’indépendance de la justice semble ignorer l’économie, la croissance, le problème de la dette…
Il y a des sujets sur lesquels nous ne prenons pas position, parce que nous n’avons pas encore de propositions chiffrées, équilibrées, mais cela ne nous empêche pas d’en débattre. Par exemple, nous sommes très favorables au «revenu de vie». Au lieu des différentes aides versées sur des critères précis aux foyers, l’Etat verserait chaque mois une somme fixe à tous les citoyens, sans poser aucune condition. Mais nous ne l’avons pas intégré au programme des législatives,