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Ayrault présente sa méthode, les ministres assimilent

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De la concertation, pas de fanfaronnade… le Premier ministre a mis les choses au clair, hier, après un couac sur la semaine de cinq jours à l’école primaire.
publié le 23 mai 2012 à 22h06

L'heure n'est plus aux shows. En une semaine, le nouveau chef du gouvernement, Jean-Marc Ayrault, a fait passer un message très clair à ses ministres et imprimé sa marque sur l'agenda : pas d'agit-prop à des fins personnelles, et respect scrupuleux de l'équation «concertation-décision». Soit se démarquer autant que faire se peut des débuts du précédent quinquennat, quand le chef de l'Etat montait constamment au créneau, suivi par des ministres soucieux d'exister dans l'ombre présidentielle. «Il fallait faire tout de suite la différence avec Sarkozy qui s'agitait dans tous les sens, sans laisser d'air à Fillon. Là, les choses sont posées comme promises : la gestion de l'équipe gouvernementale revient à Ayrault», raconte un ministre pour qui «l'avantage de la période, c'est que les rôles sont de nouveau bien définis».

Ce qui n'empêche pas les chef de l'Etat et du gouvernement de serrer les boulons de conserve à la table du Conseil des ministres. Hier, après l'empressement de Vincent Peillon à annoncer le retour à la semaine de cinq jours en primaire ou les déplacements en rafale du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, François Hollande a donc fermement rappelé que «le lieu des annonces, c'est l'Elysée». Avant un complément de Jean-Marc Ayrault : «On ne se déplace pas sur le terrain pour ne rien dire ou pour annoncer des choses qui ne sont pas arbitrées.»

Relativement peu connu du grand public jusqu'alors, le Premier ministre commence son mag