L'un chasse en meute, l'autre est à l'affût. Dans l'éthologie de l'animal politique, Jean-François Copé et François Fillon sont à classer dans deux espèces très différentes. Pour la paix de la jungle, mieux vaut ne pas les lâcher dans le même espace vital. Le premier construit méthodiquement le plan de carrière qui doit le conduire jusqu'au sommet. D'abord, il veut être chef de la droite. Et ensuite, chef de la France, si possible dès 2017. Il le proclame si haut et si fort que personne ne peut l'ignorer. Pour arriver à ses fins, il a levé une armée de fidèles qui ne doutent pas que leur loyauté sera un jour récompensée. «Suivez-moi, vous ne le regretterez pas !» professe en substance le secrétaire général de l'UMP, tandis que l'ex-Premier ministre se contente, lui, d'un orgueilleux «qui m'aime me suive».
«Excellent tireur»
Incurable solitaire, François Fillon ne confirme aucune des ambitions qu'on lui prête. Maire de Paris ? Président de la Commission européenne ? Président de la République ? Non, il ne dira rien. Car, comme il se plaît à le rappeler, «tout est affaire de circonstances». Il ne croit pas aux plans de carrière, il ne voit que des occasions, qu'il faut savoir saisir quand elles se présentent. C'est ce qui le distingue de son rival.
«Fillon est un excellent tireur. Quand une cible passe à sa portée, il ne la rate pas. Copé, c'est autre chose. Il va traquer le gibier jusqu'au fond de son terrier», observe une source de l'UMP. Roselyne Bachelot dit la mêm