L'ex-secrétaire général de l'Elysée et ami de Nicolas Sarkozy, Xavier Musca, ne sera pas patron de la Caisse des dépôts et consignations (CDC). Hier matin, Jean-Marc Ayrault a déclaré que ce poste sera confié à «quelqu'un dans la cohérence de la politique du président de la République». Et donc pas à Musca, une «personnalité parfaitement respectable», selon le Premier ministre, mais à qui «seront proposées d'autres fonctions». Ce qui ne choque pas outre mesure Michel Bouvard, député (UMP) et président du conseil de surveillance de la CDC : «Je comprends que le gouvernement souhaite nommer une personnalité avec laquelle il a l'habitude de travailler.»
C'était la première grosse nomination attendue de l'ère Hollande. Elle était d'autant plus scrutée qu'elle concernait l'un des postes les plus prestigieux et stratégiques de la République. La CDC est une vieille dame aussi vénérable que puissante. Une sorte d'Etat dans l'Etat qui gère à la fois le Livret A, finance le logement social, aide aux financements des collectivités locales et abrite le Fonds stratégique d'investissement (FSI), qui doit faire office demain de future banque publique d'investissement. En clair : un poste très politique. Or, avant de quitter l'Elysée, Sarkozy avait exprimé, dans sa lettre de testament, le souhait de faire nommer Xavier Musca à la tête de la CDC. Non seulement pour service rendu à l'Elysée, mais surtout parce que Sarkozy avait choisi de suspendre cette nomi