L'ancien ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, a lancé jeudi un appel à l'unité au sein de l'UMP, après les propos polémiques de François Fillon, qui a estimé que le parti était sans «leader naturel», alors que Jean-François Copé mène la campagne des législatives.
«J'espère qu'il s'agit simplement de paroles malencontreuses», a déclaré Alain Juppé à des journalistes à Bordeaux, ville dont il est maire.
«Nous sommes engagés dans une bataille législative qui peut nous conduire à la victoire, la condition de cette victoire c'est bien sûr d'être rassemblés», a-t-il dit. «La priorité des priorités c'est l'unité», a-t-il insisté.
Alain Juppé, un poids lourd de l'UMP, a souligné qu'«il y a des instances au sein du mouvement», autour de son secrétaire général Jean-François Copé.
«Je ne sais pas ce que cela veut dire leader naturel», a-t-il ajouté : «Il y a des instances dans un mouvement. Je vous rappelle que nous avons des statuts, un secrétaire général et un vice-président».
Appelant à «préserver le travail collectif» effectué en vue des législatives des 10 et 17 juin, il a ajouté que le moment n'était pas encore venu de «préparer le congrès du mois d'octobre», lorsque l'UMP devra désigner son chef.
Le poste de président de l'UMP a été «gelé» pendant le bail élyséen de Nicolas Sarkozy. Selon ses statuts, l'UMP a quatre à six mois après la défaite de l'ancien chef de l'Etat pour organiser un congrès