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Récit

Guerre à droite : Fillon monte au créneau, Copé montre les crocs

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L’ex-Premier ministre, qui se déclare prêt à briguer la tête du parti à l’automne, est accusé de briser «l’unité» de l’UMP avant les législatives.
Jean-François Copé et François Fillon faisant la claque lors d’un meeting de Nicolas Sarkozy à Cernay (Haut-Rhin) le 25 avril. (Photo Laurent Troude pour Libération)
publié le 24 mai 2012 à 21h26

Copé le rassembleur, Copé le courageux, lâchement agressé par le fourbe Fillon ! Dans la guerre qui l'oppose à l'ancien Premier ministre, le secrétaire général de l'UMP jouait hier la victime, un rôle de composition qui ne lui ressemble guère. Le crime de Fillon ? Dans un entretien à paraître demain dans le Figaro Magazine, il faisait le constat que «depuis le départ de Nicolas Sarkozy, il n'y a plus, à l'UMP, de leader naturel. Donc, il y aura une compétition». Depuis le 6 mai, cette évidence est reconnue par tous les ténors de la majorité. Le poste de président de l'UMP était «gelé» tant que Sarkozy était à l'Elysée. Les statuts du parti prévoient l'élection d'un nouveau chef lors d'un congrès à l'automne. Copé est déjà candidat. Fillon confirme qu'il le sera vraisemblablement.

«Coup de canif». En découvrant mercredi soir cette interview, Copé le bagarreur n'a pas caché sa joie : «C'est inespéré… Je ne suis pas déçu !» confiait-il avec gourmandise en marge d'un déplacement de campagne en Alsace. Face aux militants, il s'est présenté en garant de l'unité de sa famille politique. Famille qu'il invite à la «sagesse» et à la «mobilisation matin, midi et soir» pour gagner les législatives. Dans la foulée, il ne s'est pas privé, selon son habitude, de faire son autopromotion : «Il faut être courageux pour prendre des décisions, pour animer des équipes et le faire de manière collective.» Autant de qualités dont