Le Front national a réaffirmé jeudi son opposition à la création d'euro-obligations, ou eurobonds, voulue par le président François Hollande, y voyant une «fuite en avant fédéraliste extrêmement dangereuse» et la condamnation «au surendettement perpétuel».
Le président français François Hollande a demandé dans la nuit de mercredi à jeudi à Bruxelles que la «perspective» des euro-obligations soit «inscrite» au menu de l'Union européenne en vue du sommet de juin, mais la chancelière allemande Angela Merkel a redit son opposition.
Cette création d'eurobonds «serait une fuite en avant fédéraliste extrêmement dangereuse. La France, la Grèce, l'Espagne, l'Allemagne, l'Italie et tous les pays de la zone euro mettraient dans un pot commun leurs dettes et chaque pays se trouverait lié à la dette des autres», critique Florian Philippot, porte-parole du FN pour la campagne des législatives.
Selon lui, cela «entraînerait mécaniquement une augmentation très forte des taux d'intérêt payés par la France pour rembourser sa dette parce quelle devrait assumer le risque des pays les plus fragiles, comme la Grèce. En conséquence, nos déficits et notre dette publique exploseraient. Les eurobonds, c'est la condamnation de la France au surendettement perpétuel».
«La France doit s'occuper de sa propre dette et l'argent des contri