Dominique Strauss-Kahn saura mercredi s'il peut parler à la presse et communiquer avec les autres personnes mises en cause dans l'affaire de proxénétisme du Carlton de Lille. Mis en examen le 26 mars pour proxénétisme aggravé en bande organisée, l'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) et ses avocats se sont rendus hier matin devant la cour d'appel de Douai pour contester son contrôle judiciaire. Il est resté plus de trois heures dans le Palais de justice, pour une audience qui s'est déroulée à huis clos. «L'avocat général a requis la confirmation du contrôle judiciaire et des obligations l'assortissant», a indiqué en début d'après-midi le parquet général de la cour d'appel de Douai.
«Mainlevée». Les magistrats de la chambre de l'instruction ont principalement demandé à DSK «pourquoi il sollicite cette mainlevée», selon une source judiciaire citée par l'AFP, qui a précisé qu'il ne s'agissait pas d'un interrogatoire sur l'affaire. «Nous avons contesté le contrôle judiciaire et plus particulièrement cette interdiction tout à fait étrange de communiquer avec des organes de presse dans une affaire dans laquelle […] la presse parle beaucoup», a déclaré à l'issue de l'audience Me Henri Leclerc, l'un des trois avocats de DSK, qui avait qualifié, au lendemain de la mise en examen de son client, cette mesure «vexatoire et inutile», jugeant qu'il n'y avait «pas d'élément à charge» contre l