Menu
Libération

Robespierre et Taubira, diableries de M. Copé

Article réservé aux abonnés
publié le 24 mai 2012 à 19h06

Non, décidément, il ne nous manquera pas, le néo-ex en allé prendre avec Madame un peu de retraite dans une résidence marrakechienne et privée du roi du Maroc, avant d’aller toucher ses prébendes au Conseil constitutionnel - et/ou ailleurs. Pour l’heure et pour François Hollande, si état de grâce il y a, il réside d’abord dans la disgrâce de son prédécesseur. Preuve en est que le meilleur moment de l’investiture, sinon de l’amour, ce fut lorsque le couple défait descendit l’escalier. Dans ce plan furtif où Hollande leur tourne le dos pour investir l’Elysée, dans ce clap de fin extra-protocolaire, on a désiré l’augure d’une rupture qui, ne fût-elle que symbolique, durerait ce qu’elle durerait, mais aurait été.

En témoignent les glapissements sauvages de la troupe UMP en déroute, sur le mode d'un risible «ça ne se fait pas!» Venant de ceux-là… Où l'on mesura d'un coup ce qu'il en fut et ce qu'il en reste, du sarkozysme. Cet état quasi-cataleptique d'une UMP explosée, on le mesure dans le choix des cibles de ce qui lui reste de leaders, et, formellement parlant, du premier d'entre eux, Jean-François Copé. Monsieur le Maire de Meaux qui longtemps entretint, à l'endroit des frasques de son maître, une posture prudemment distanciée de courtoise ironie, se lâche complètement, révélant que la mue de la «droite républicaine» va désormais son train inéluctable, avec la Pen en locomotive. A l'orée de la campagne législative, le faux gentil Copé ajoute à l'indignité de celle de la présid