Menu
Libération
Enquête

A gauche, les dissidents de l’amer

Article réservé aux abonnés
Opposés à l’accord PS-écologistes et forts de leur ancrage, des dizaines de socialistes, divers gauche ou radicaux se présentent contre le candidat officiel aux législatives.
Alain Fillola, candidat dissident socialiste aux législatives en Haute-Garonne pose le 14 mai 2012 devant la mairie de Balma. Fillola est candidat contre un écologiste, investi en vertu d'un accord PS-Verts, et a le soutien du Parti radical de gauche (PRG). (Photo Pascal Pavani. AFP)
publié le 27 mai 2012 à 21h06

Quelques dizaines de candidatures dissidentes pourraient bien perturber, le 10 juin, le jeu des alliances à gauche. Des dissidences qu'il ne faut pas confondre avec l'affrontement normal du premier tour, où le candidat arrivé en tête peut compter sur le désistement des challengers de son camp, dans le cadre de ce que l'on appelle à gauche la «discipline républicaine». Faute d'accord entre le Front de gauche et le Parti socialiste, la primaire à gauche est ainsi de règle. La dissidence intervient, elle, quand au sein d'une même formation ou bien en dépit d'un accord - comme celui conclu entre le PS et Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), qui réserve 63 circonscriptions aux écologistes - des militants se présentent contre celui investi par leur parti. Pratique qui a touché un bon tiers des circonscriptions concernées par l'alliance entre le PS et EE-LV. Mais qui a aussi sévi au sein du PS dans des duels de personnalités.

La base socialiste contre l’accord PS-écologistes

Divers gauche, socialistes ou radicaux de gauche, ils sont une vingtaine à mettre en avant leur implantation locale et le faible score d’Eva Joly à la présidentielle (2,3%) pour se présenter face au candidat écologiste investi par le PS et EE-LV. Une division qui pourrait entraîner l’élimination de la gauche dès le premier tour dans 5 à 10 circonscriptions.

Principale raison invoquée : les enjeux locaux contre l'alliance «négociée à Paris». Les dissidents font valoir leur «ancrage» ou leur notoriété, qui feraient d'eux des candidats mieu