Quelques dizaines de candidatures dissidentes pourraient bien perturber, le 10 juin, le jeu des alliances à gauche. Des dissidences qu'il ne faut pas confondre avec l'affrontement normal du premier tour, où le candidat arrivé en tête peut compter sur le désistement des challengers de son camp, dans le cadre de ce que l'on appelle à gauche la «discipline républicaine». Faute d'accord entre le Front de gauche et le Parti socialiste, la primaire à gauche est ainsi de règle. La dissidence intervient, elle, quand au sein d'une même formation ou bien en dépit d'un accord - comme celui conclu entre le PS et Europe Ecologie-les Verts (EE-LV), qui réserve 63 circonscriptions aux écologistes - des militants se présentent contre celui investi par leur parti. Pratique qui a touché un bon tiers des circonscriptions concernées par l'alliance entre le PS et EE-LV. Mais qui a aussi sévi au sein du PS dans des duels de personnalités.
La base socialiste contre l’accord PS-écologistes
Divers gauche, socialistes ou radicaux de gauche, ils sont une vingtaine à mettre en avant leur implantation locale et le faible score d’Eva Joly à la présidentielle (2,3%) pour se présenter face au candidat écologiste investi par le PS et EE-LV. Une division qui pourrait entraîner l’élimination de la gauche dès le premier tour dans 5 à 10 circonscriptions.
Principale raison invoquée : les enjeux locaux contre l'alliance «négociée à Paris». Les dissidents font valoir leur «ancrage» ou leur notoriété, qui feraient d'eux des candidats mieu