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Récit

Peillon sort les copies cachées de Chatel

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Le ministre de l’Education publie dix-sept rapports, remis à son prédécesseur en 2011, qui dressent un tableau critique de l’état de l’école.
Vincent Peillon et Luc Chatel lors de la passation de pouvoirs le 17 mai 2012 au ministère de l'Education à Paris (Photo Fred Dufour. AFP)
publié le 27 mai 2012 à 21h46

Une semaine après sa nomination, le ministre de l'Education, Vincent Peillon, avait annoncé que tous les «rapports cachés ces dernières années» seraient publiés. Dix-sept l'ont été vendredi et d'autres devraient suivre. Avec cette mesure spectaculaire, le nouveau ministre entend symboliser la «République exemplaire», et donc transparente, de François Hollande et ouvrir «une nouvelle relation de confiance entre l'école et la Nation».

Mis en ligne sur le site du ministère, les 17 rapports des inspections générales - celles de l'Education nationale (l'Igen) et de l'administration de l'éducation nationale et de la recherche (l'IGAENR) - sont d'un intérêt inégal. Certains touchent des sujets sensibles qui suscitent la polémique, comme la réforme de la formation des enseignants ou le problème des remplacements (lire ci-contre). D'autres traitent de questions techniques ou intéressant un public plus restreint, comme le fonctionnement des services académiques ou l'enseignement des langues et des cultures de l'Antiquité.

Terrain. Le ministre sortant, Luc Chatel, guère à l'aise avec la presse dont il se méfiait, avait fait de la communication la colonne vertébrale de sa politique. Chaque sortie - une visite de terrain, une interview, des mots lâchés entre deux rendez-vous - était soigneusement préparée et devait donner lieu à une «annonce», aussi insignifiante soit-elle. Il pouvait aussi s'agir d'une répétition d'une annonce déjà fait