L'ascenseur patiente. Virginie Calmels bloque du genou, la cellule qui commande la fermeture des portes. Jusqu'à plus soif, elle veut détailler le nouveau concept qu'Endemol «délivrera» à M6, début juin. Cela se nomme Patron incognito et il s'agit pour un chef d'entreprise, de s'engager dans une sorte de Vis ma vie de salarié. Le raffinement du concept tient en ce qu'il débarque en douce dans sa propre boîte.
Virginie Calmels, elle, aurait du mal à passer inaperçue. Blouson de daim orange, mocassins idem et chemisier-pantalon noirs. Regard prusse et cheveux paille. De loin, on croit avoir affaire à une blondeur froide et hautaine à la Grace Kelly quand elle a plus l'allant et la pétulance d'une Renée Zellweger qui aurait délocalisé dans le Sud-Ouest la franchise désinhibée et popote de sa Bridget Jones. En fait, la prétendue dame de fer de la télé tient moins d'une Cruella tory que de la cuisinière Hélène Darroze pour son bon sens à volets ouverts et ses recettes économiques éprouvées. Pour Virginie Calmels, un sou est un sou, il ne faut pas dépenser plus qu'on n'a en caisse, et négocier le bout de gras avec rapacité n'empêche pas de cacher sa voracité sous une allure avenante. Les chaînes en conviennent qui lui tressent des louanges aussi admiratives qu'agacées. On la dit «redoutable, pénible, ne lâchant rien», mais également «correcte, réglo, de parole». A Canal+, où elle se retrouva à 30 ans à mettre en œuvre les plans sociaux q