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Libération

Bercy retoque une indemnité de 400 000 euros pour l'ex-DG d'Air France

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Des passagers au comptoir Air France de l'aéroport de Nice, le 7 février (Photo Eric Gaillard. Reuters)
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publié le 29 mai 2012 à 23h48
(mis à jour le 30 mai 2012 à 0h47)

Le gouvernement, en campagne pour imposer la modération salariale aux dirigeants d’entreprises, veut tenter in extremis d’invalider la prime de 400 000 euros versée à l’ancien patron d’Air France par la compagnie en difficulté financière, dont l’Etat est actionnaire à 15%.

Bercy a annoncé dans un communiqué mardi soir que «le représentant de l'Etat aura pour instruction de s'abstenir de valider l'indemnité de 400 000  euros versée au précédent directeur général d'Air France-KLM», Pierre-Henri Gourgeon, lors de l'assemblée générale du groupe, jeudi à Paris.

Cette prime, dont M. Gourgeon a bénéficié en contrepartie d’un engagement de non-concurrence pendant trois ans, fait partie d’une indemnité de départ d’un montant total de 1,4 million d’euros.

Ces indemnités, «validées par le précédent gouvernement», ne «s'inscrivent pas dans le sens des règles de modération salariale et de décence» annoncées par le président François Hollande, justifient le ministre de l'Economie Pierre Moscovici et son homologue chargé du Redressement productif, Arnaud Montebourg.

Encore moins, à leurs yeux, «au moment où l'entreprise connaît une situation difficile», Air France étant engagé dans une restructuration drastique.

«L'Etat attend un comportement exemplaire en matière de rémunérations des dirigeants. Le gouvernement définira très prochainement de nouvelles règles sur la rémunération des dirigeants d'entreprise, conformément aux engagements du Président de la