Qu’est ce qu’un président normal en campagne électorale ? A écouter les conseillers de l’Elysée et de Matignon, la question n’est pas seulement inconvenante : elle n’a pas lieu d’être. François Hollande n’est pas en campagne puisque c’est son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, et la première secrétaire du Parti socialiste, Martine Aubry, qui conduisent la bataille législative. Le Président, lui, préside. Et, si possible, autrement. Voilà pour l’argumentaire officiel. Mais après quinze jours de bizutage diplomatique intensif, François Hollande s’est rappelé au bon souvenir des Français. Et a trempé les doigts dans la politique française.
Promotion. Hier soir, il était donc l'invité du journal de France 2, pour sa première télévision présidentielle. Bien sûr, il a vendu son style «simple». «Mais faire simple, ce n'est pas faire médiocre ou banal. C'est faire aussi transparent que possible.» Bien sûr, il a assuré qu'il «ne s'impliquerait pas dans cette campagne», puisqu'il n'est pas «le chef de la majorité». Mais cela ne l'a pas empêché de «demander aux Français qu'ils fassent en sorte qu'il y ait une majorité pour le changement». D'ailleurs, vendredi, pour son premier déplacement national, il visitera une entreprise de la région parisienne pour faire la promotion de son contrat de génération. Et comme rien n'arrive totalement par hasard en politique, Ayrault a révélé hier que l'encadrement des salaires des patrons